Ladybird Logistics, la première compagnie de poids lourd 100% féminine

Au Ghana,  Ladybird Logistics est une entreprise vraiment très particulière : il s’agit en effet de la toute première société de transport au monde à n’employer que des femmes. C’est une véritable première, quand on sait que la profession de chauffeur de poids lourd est encore largement dominée par les hommes.

Quand les femmes conduisent des camions-citernes

Ladybird Logistics est une compagnie de transport encore toute jeune. Dirigée d’une main de fer par Payin Marfo, elle compte aujourd’hui 21 employées, âgées entre 28 à 45 ans. Les conductrices de la société connaissent parfaitement leur affaire : c’est en toute aisance qu’elles se glissent au volant d’un camion-citerne rempli de 47 000 litres d’essence, pour 4 à 7 heures de trajets jusqu’aux mines d’or du Ghana. Pour ce qui est de la sécurité, les conductrices ont toutes suivi des cours de self-défense avant de se lancer sur le terrain.

Crédit photo : Ladybird Logistics

Une solution efficace contre le trafic d’essence

Ladybird Logistics est la preuve que les femmes conduisent aussi bien les voitures poids lourd que les hommes, si ce n’est même mieux. William Tewiah, patron de Zen Petroleum qui est le principal client de Payin Marfo et son équipe, évoque également une question de confiance. Il a déclaré se sentir plus serein depuis que ce sont des femmes qui acheminent les hydrocarbures de son  entreprise jusqu’aux mines. Certains chauffeurs ont en effet pris la fâcheuse habitude de voler de l’essence dans les citernes pour le revendre au marché noir.

Une entreprise qui a toutes les chances d’aller loin

Même si l’entreprise ne compte pour l’instant qu’un seul client, les affaires marchent très bien pour Ladybird Logistics. Payin Marfo a confié être vraiment fière et satisfaite du travail réalisé jusqu’ici. La prochaine étape est d’agrandir son équipe et d’accroître le nombre de camions-citernes de la société. Pour ce qui est du personnel, Payin Marfo explique que les femmes sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser au métier de chauffeur : « Pour moi, c’est déjà une victoire  Au Ghana, on n’a jamais considéré qu’être routier était un métier pour les femmes. Mais maintenant, elles y voient une profession. »