Commerce : la France dit non à un partenariat UE / États unis
Jeudi 11 avril 2019, l’Union européenne a validé l’ouverture d’un accord commercial avec les États-Unis. Les eurodéputés ont ensuite procédé au vote le lundi 15 avril. La France a été le seul pays à voter contre un possible partenariat commercial entre l’UE et Washington.
Macron est le seul à s’opposer aux négociations
Alors que 55 % des pays membres de l’Union Européenne ont voté en faveur de l’ouverture de négociations commerciales avec les États-Unis, la France a été seule contre tous. Mené par Emmanuel Macron, l’Hexagone s’est farouchement opposé à la décision commune, arguant que l’Élysée ne voulait rien à avoir affaire avec les USA, après que celui-ci ait dédaigné et abandonné l’Accord de Paris sur le climat.
Pourquoi l’UE va quand même négocier avec Trump
L’opposition farouche de la France ne va pas empêcher les représentants de l’UE de parlementer avec le gouvernement Trump. Il est prévu que deux mandats de négociation seront discutés par les deux partis : la réduction des droits sur les biens industriels, ainsi que les moyens de prouver que tel ou tel produit est conforme aux normes européennes et/ou américaines. Le but est d’éviter une guerre tarifaire avec les États-Unis.
L’UE doit rester unie face à la Chine et les États-Unis
Dans un entretien avec le Figaro, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France appelle les pays membres de l’UE à se serrer les coudes face aux menaces commerciales proférées à demi-mot par Trump, mais aussi (et surtout) face à la Chine et les États-Unis : « l’Europe n’en est pas plus victime que d’autres à ce stade [des tensions commerciales]. Mais s’il devait y avoir un accord entre la Chine et les États-Unis, ce qui serait une bonne chose, il ne faut pas que les tensions se reportent sur l’Europe. […] L’unité européenne sera indispensable : l’Europe n’est forte que si elle est unie. »